mardi 23 juillet 2013




Nous voici quand nous étions petits
 
Aujourd'hui nous sommes grands et partons sur les océans

lundi 22 juillet 2013

CUBA !!!

Bonjour à tous ,
Après cette longue absence, Cuba oblige, nous allons vous en parler longuement !
Pour aujourd'hui, ce sera juste l'arrivée sans photo malheureusement mais dès demain on fera mieux.
Au fait, nous sommes aux Bermudes après une escale rapide à Crooked Island Bahamas pour refaire du gasoil. Le fameux triangle m'a bien emmer... entre la pétole alors que les gars étaient ravis de pouvoir essayer plein de nouveaux trucs de pêche à l'arrêt en pleine mer. Puis vents contraires, puis petite depression avec de petits dégats réparés provisoirement en mer, enfin rien de grave, il nous aura fallu 9 jours pour parcourrir 776 milles...un record en négatif, on ne peut pas toujours tirer le ticket gagnant n'est-ce pas ?! Et puis on ne saurait plus apprécier les bon moments s'il n'y en avait pas de moins agréable pas vrai ?
Laurent n'étant plus présent, il vous faudra en plus faire avec mon orthographe !1


CUBA l'arrivée


L'entrée à Puerto Vida de Cuba, vue de la mer, est relativement étroite puis nous accueille dès que l'on y pénètre, sur un très jolis bras de mer qui serpente jusqu'à une large baie se divisant en deux. Nous n'y voyons ni croisons personne mais l'on nous observe. Une voix à la VHF, dans un anglais qui me semble parfait, nous invite très courtoisement et poliment à suivre la marque préférée tribord. Peu après en effet, Yoan voit la bouée qui matérialise cette séparation du chenal parfaitement balisé. Au premier plan de ce « Y » une vedette d'intervention en haute mer des douanes partage un ponton avec deux sœurs plus petites mais aussi certainement beaucoup plus rapides.... Le tout, rutilant, paraît en parfait état de fonctionnement
Je m' engage donc à droite en avant lente, cherchant toujours à amener mes gars à s'imprégner d'une ambiance, remarquer des détails, enregistrer les premières émotions. Cette fois, la vase qui nous arrête mollement, pourtant au milieu du chenal aurait pu nous faire profiter plus longuement de ces instants mais la voix me rappel immédiatement pour me demander d'avancer.  Je lui réponds en espagnol que nous sommes plantés !
-Pouvez vous vous dégager en manoeuvrant au moteur ?
  • Non, notre marche arrière est en panne.
  • Ok, ne bougez pas je vous envoie une assistance
  • Je vous le garantis, je ne bouge pas !
  • « Oui, oui...je voulais dire....3 minutes avant l'arrivée de l'aide » ajoute t' il d'un ton cette fois moins protocolaire et dans sa langue natale.
10 minutes après, nous sommes accostés au ponton plaisance occupé par deux catamarans de day charter locaux ( appartenant à l'état) et seulement deux autres plaisanciers étranger.
Un employé frappe nos amarres tandis qu' un douanier se présente par son nom, son poste et s'enquiert très gentiment de la difficulté ou facilité de notre navigation avant de me demander à qu'elle heure pourra t 'il nous contrôler car nous souhaitons peut être nous reposer ou déjeuner avant !
Alors là ! Alors là ! Moi qui ai toujours un peu de mal avec ces autorités qui sont la plupart du temps imbus de leurs pouvoirs autant que de leur personne, je l'aurais presque embrassé !
Nous déjeunons donc sous l'oeil discret d'un garde planté à quelques mètre de nous qui refuse toute collation ou boisson que nous lui proposons. A 14 heures, comme convenu, immigration et douane demandent respectueusement la permission de monter à bord et veulent se déchausser avant de se faire. Leurs questions sont plus ciblées et moins stupides que d'habitude. Par exemple, on ne demande pas si nous transportons des stupéfiants mais des médicaments pouvant s'en rapprocher ou pouvant être considérer comme tels. Le grand changement vient de l'établissement d'une liste de tout le matériel que nous possédons ainsi que leur valeur. Après quoi, on nous informe que si nous souhaitons faire un cadeau à quelqu'un, nous en avons BIEN ENTENDU le DROIT, qu'il suffit alors de le leur signaler quoi, à qui, où, pourquoi et la valeur de l'objet. Le formulaire que nous aurons alors remplit ensemble sera alors transmit aux services d'importation, fiscal et vétérinaire s'il s'agit de nourriture ou d'animaux vivants ou empaillés. Faute de quoi, nous serions redevable du triple de la valeur déclarée. Il avait l'air tellement désolé en me récitant par cœur la loi que j'en souriais bien que j'en étais choqué. Les enfants ne perdaient pas une miette et me demandaient de traduire chaque dialogue.
Durant cet entretien d'un peu plus d'une heure, je n'ai pas sentis la moindre tentative de leur part visant à profiter d'une quelconque corruption. Cela aussi est un changement bien appréciable.
Merci Messieurs, vous êtes très aimables et ce n'est pas très long …
Ils me signalent alors que les services vétérinaires, d'agriculture et le médecin vont passer.
Ce dernier, en blouse blanche et tout aussi charmant que ses prédécesseurs, apprenant notre pays d'origine, m'explique en long et en large tout en contrôlant les carnets de vaccinations, la pharmacie du bord, la carte vitale et mutuelle, les progrès qu'a fait la médecine grâce à Pasteur dont nous profitons encore, et les plus récentes découvertes des professeurs x et y dont j'ignore bien évidemment jusqu'à leurs noms !
Nous nous rendrons compte chaque jours du niveau éducatif très élevé des cubains et leur culture générale particulièrement riche quelle que soit l'échelle sociale rencontrée.
La fin de cette conversation nous apprend qu'une nouvelle épidémie transmise par les moustiques a fait son apparition aux Tobago fin décembre, qu'à la mi Février elle se situait à St Martin mais bien contenue par les autorités mais que la République Dominicaine d'où nous venons en est la cible depuis deux mois et que les services sanitaires y sont submergés. Plus virulente et dangereuse que la daingue, son temps d'incubation est de 5 jours alors que nous n'en sommes qu'au 4 ème.
Aii ! Non, Il nous autorise malgré tout à débarquer mais nous devons lui promettre de le faire appeler si les premiers symptômes qu'il nous a décrit se faisaient sentir. Quoiqu'il en soit termine t' il, nous souffririons tellement qu'il ne doute pas de notre parole engagée ! Le douanier revient mettre des scellées sur la morphine, dérivés et injections que nous possédons et nous passons aux deux derniers corps d'état dont je passe les détails.