Coucou, c'est nous !
En différé Gran-Canaries :
Avez-vous déjà mangé de la chèvre ?
Dans la famille restaurateur, le grand-père !
La vie est belle, en pyjama nos mousses farnientent ...
Pour Titou cette pièce de bois est une bôme, marin de fils on n'est pas des bœufs !
Allez à la vôtre, Coca servit à la mode Marocaine !
Le texte du Pitaine épuré orthographiquement par Laurent
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20°19' N
18°25' W 4eme jour de mer entre
Gran Canaria et Dakar
La tartine de Papa sur
Gran - Canaria.
Les enfants sont ravis
de retrouver l'équipage du « Robin Home » leurs copains de Péniche puis Lisbonne mais franchement
désenchantés de découvrir une petite Europe avec tout ce qu'ils voient chez eux
en France comme les grands magasins des mêmes enseignes et Mc do qu'ils ne me
demanderont même pas.
Nous retrouvons également l'équipage de « BLUE
JEAN »( avec Marcel), le catamaran IVADEL qui nous invite à dîner et
apprend aux gars à faire des pizzas.
Quand bien même Graciosa nous a servis de tremplin, la
différence avec le Maroc est saisissante pour les enfants.
L'effet est à peine différend pour moi. C'est incontestable,
les femmes ont retrouvé des formes mais ont perdu le plus souvent par la même
occasion bien du charme. Si je m'arrête aux yeux, ils ne reflètent dans les
miens rien d’atypique, de mystérieux, de séduisant quoi. Pour le reste, la
démarche comme le regard ou les attitudes dégueulent parfois tant de vulgarité
qu'on en oublie de voir ce qui est censé donner un large avantage aux porteuses.
Sans parler du verbe qu'il vaut mieux parfois ne pas comprendre.
Côté matériel bateau, Gran Canaria est l'escale technique par
définition, on y trouve tout, les commerçants n'ayant pas peur des gestions de
stock et l'introuvable arrive sous 48 heure maxi de Barcelone qui pratique
visiblement l'identique politique commerciale.
Sur ce sujet nous avions profité au Maroc de la dextérité des
artisans, notamment pour la couture à des prix imbattables. Ici, c'est l'achat
de matériel avec notamment l'acquisition du système A.I.S. Ce dernier a pour
mission de détecter tout navire muni du même système, l'identifier, pouvoir
lire sur écran d'ordi beaucoup moins énergivore que le radar, sa vitesse, son
cap, et calculer instantanément une éventuelle route de collision. La totalité
des navires de commerce comme les cargo et pétroliers en sont équipés mais
aussi la grande majorité des voiliers de plaisance naviguant au large. La
cerise sur le gâteau est que l'on peut programmer une alarme d'approche, ce qui
a pour effet de multiplier par 2 votre sommeil durant les quarts de nuit ;
intéressant non ? L'acheter c'est bien vous l'avez compris mais
l'installer lorsqu'on a les compétences informatique de Pascal et qu'un pro
vous demandera le double du prix d'achat pour le faire sans garantie de
résultat car le système n'est pas conçu pour être reçu par Windows 8, ce n'est
même pas la peine d'y penser. Pas la peine sauf si vous avez un sacré copain
qui s'appelle Marcel et qui se trouve à proximité, vous me suivez si vous
m'avez lu précédemment !? ? Merci Marcel, tu es vraiment un champion
!!!
Gran Canaria est aussi l'escale ou l'on croise le plus de
bateaux stoppeurs. Cette année, ils me donnent l'impression de sortir tous de
l'usine « à papa », qu'ils viennent de boites à bac coiffés de cheveux en dread, les bras grandis trop vite
pour le restant de leurs jeunes corps pas réveillés, ou de grandes écoles
supérieures avec de grands projets humanitaires ou écologiques qui tiennent
debout lorsque vous les écouter mais qui peinent cependant à convaincre les
vieux cons comme moi.Je trouve tout ça, c'est plutôt très sympa. Voir que
l'aventure perdure bien que l'on sente qu'elle puisse être épaulée
financièrement au moindre soucis par les parents, que le tel portable a
remplacé l'hypothétique appel en P.C.V et le sac à dos en toile viré pour des
équipements griffés des marques utilisées par les pro de sports extrêmes. Parmi eux et à moindre échelle, nous
rencontrons Alice et Théo qui ne sont pas arrivés par avion mais ont été
embarqué à Lisbonne par nos amis du catamaran CYRANO jusqu'ici via Madère. Puis
ont séjourné à bord du BLUE JEAN en dépannage de logis mais sans promesse
d'embarquement pour atterrir finalement à bord du FREE MOUSS eh oui ! Pas
de possibilité d'embarquement non plus mais à notre bord on ne demande pas
d'argent, seulement 4 heures par jours de cours à mes deux premiers de la
classe contre le gîte et le couvert ; Ne rigolez pas, je demande beaucoup
mais ça mange bien un jeune de 21 ans d'1,85m ! C'est aussi et surtout un
véritable plaisir de ne rien jeter croyez moi et en plus ils ne boivent pas, (
me disent aussi ne pas fumer.) L'entente fut parfaite et a sûrement aussi fait
du bien socialement aux gars de voir d'autres têtes à bord . Nous avions
convenu une semaine, nous avons poursuivis trois jours de plus en attente du
bateau qui les embarque enfin. Fille
d'institutrice et fils d'artiste, ces jeunes ont d'eux mêmes prolongé les cours
au restant de la journée avec juste ce qu'il faut de pédagogie et rigueur,
attentifs et très respectueux des habitudes du bord, ils ont même réussis à
nous en faire changer deux ou trois tout en douceur et à notre bénéfice !
Bravo, c'était pas gagné avec nous !
Nous avons donc passé l'essentiel de notre temps à bord et
n'avons donc pas franchement exploré l'intérieur des terres. Une fois tout de
même, nous avons loué une voiture durant 2 jours et sommes allés à Arguénéguin,
village authentique de pêcheurs. Là, sur le port, un beau bateau retient mon
attention. Il me semble bien reconnaître cette Goélette sans en être vraiment
certain. Un type travaille sur un autre bateau un peu plus loin, je lui demande
s' il connaît ce bateau, quel en est le nom car il n'apparaît pas sur la coque.
Il me répond alors en Français « Mais bien sûr
Pascal.... »
Ravi et tout autant surpris que mes enfants de revoir
Jean-Pierre après quand même 13 ans sans se donner de nouvelles !
Le lendemain, nous partons dans les montagnes. Plus on monte,
plus la végétation devient présente et nous fait remarquer qu'elle nous avait
manqué. Il reste encore quelques cultures maraîchères et vinicoles disséminées
ici et là sur de petits espaliers comme l'on voit fréquemment à Madère. Plus
haut encore, je retrouve avec plaisir un petit restaurant complètement perdu
dans lequel j'aimais venir le dimanche savourer de la chèvre dont la sauce
maison aurait certainement changé le destin de Blanchette si seulement Monsieur
Seguin l'avait goûté.
Nous retardons notre départ vers le Sénégal afin d’éviter de
se trouver confondu au milieu de la course de « l'arc » qui
rassemble 270 bateaux de croisière de Monsieur tout le monde.
Le genre humain m'étonne régulièrement pour atteindre à cette
occasion son paroxysme :
Comment peut-on apprécier la mer avec ce qu'elle représente
d'exceptionnel, d' insoupçonnables découvertes du milieu comme de soi-même et
pourtant payer de forts droits d'entrées et tout mettre en œuvre pour recréer
le plus fidèlement possible ce qu'ils avaient pourtant la chance de
quitter temporairement qui plus est ?
Chacun son trip … !
Partir en même temps qu'eux signifierait pour nous alors
abandonner les précieuses mélodies silencieuses de la mer pour assister aux
conférences des incessantes vacations radio, devoir tenir une veille bien plus
présente et quitter une vue vierge sur tout l'horizon pour approcher les
embouteillages citadin. Et si c'était ça qu'il leur manquait ?
Ou bien les voisins de paliers ?
Déjà à terre, les entendre frôle le fou rire ; arrivés
pour beaucoup en même temps, aucun ne semble avoir pourtant eu là-bas, au
LARGE, la même météo ! Têtes hautes et poitrine bombées, les mâles ne vanteraient
pas autant les qualités de leur fiers navires et leurs innombrables équipements
électroniques, souvent doublés, que s'ils parlaient de la longueur de leur
attribut lors de l'apéro dinatoire qui les attends tous ce soir !
Le jour de leur départ est enfin retardé de 24 heures car la
météo annonce des vents soutenus de 25 nœuds !!! ça promet du travail pour
les convoyeurs sur la route du retour, bien plus nord et par voie de
conséquence plus dissuasive.
Nous aurions pu profiter de cette accalmie pour nous glisser
entre leur dépression humaine mais nous préférons rester pour notre R.V skype
avec l'école de Bangor avec qui nous correspondons de plus en plus
régulièrement. Voir les enfants se retrouver ainsi est vraiment sympa et
émouvant, comme quoi le progrès a bien évidement du bon !
Vous pensiez être peinard ! raté ...
c'est l' heure des réflexions de Pascal :
6 fautes en progrès
Petites thèse et
antithèse
des remarques reçues sur mon mail perso !
Comme vous pouvez être
indulgents, sympa et encourageants, c'est un plaisir de vous lire ! Dans
certaines de vos remarques, j'y trouve également des suggestions tout à fait
pertinentes qui méritent d'être évoquées directement sur le blog, bon
sang !!! Vous êtes si timides ???
Alors je vais vous répondre non plus sur votre messagerie
perso mais directement sur le blog plus
ou moins individuellement puisque vous partagez parfois les mêmes sentiments.
Alors, je commence par qui ?
Entendez-vous dans vos campagnes mugir le générique de
« mission impossible » ?
N'ayez crainte !
En résumé, en commençant par les dernières :
-Il n'y a pas suffisamment de photo de mer et pas assez de
commentaire sur celles mises en ligne.
–
Je me défile et transmets le message à Laurent
qui publie environ 40°/° des photos que je lui envoie et 1/3 des commentaires
les concernant. Euh, les photos de mer c'est de ma faute et le reste aussi car
je lui refile tout le boulot mais si je rajoute qu'il ne corrige même pas mes
fautes d'orthographe, j'ai peur de me faire virer !
Certaines photo doivent se passer cependant de commentaire je
pense, comme celle de la charrette menée par une mule qui porte un taud
publicitaire sur l'imagerie numérique non ?
–
Je dirai
que 10°/° d'entre vous pensent que j'écris des textes trop longs, 30°/° que
c'est bien mais pas assez régulier et en retard et le reste ne se prononcent
pas (en suggestions) ;
–
Je répondrai aux premiers que je leur passe bien
des détails par peur de vous ennuyer et que je note à part le reste pour mes
enfants afin de «graver des souvenirs » qu'ils pourront lire plus tard car
n'est-ce pas pour eux tout d'abord que nous partageons cette
aventure ? C'est également un
support pour François Puget, tout aussi modeste que grand historien maritime,
créateur notamment du chasse-marée et du tout premier concours du même nom
visant à rassembler des voiliers traditionnels, de travail comme de plaisance
et qui deviendra immédiatement ce que nous connaissons tous : BREST
92,96 …. Figurez-vous que ce bon-homme, (j’insiste sur le trait d'union) a
proposé aux gars de raconter leur périple en dehors de la vision des parents et
pourquoi pas de les éditer eux même s'ils se donnent la peine d'écrire quelques
lignes très régulièrement sur leurs aventures. Nous nous y attachons François.
–
Aux seconds, je réponds qu'ils ont résolument
raison, je vais faire un gros effort c'est promis bien que vous n'ayez pas idée
comme on peut être débordés en voyage prolongé ! Blague à part, c'est
souvent en mer, la nuit, au cours de la navigation suivante que je tape
l'escale précédente, ceci explique un peu cela ?
Enfin une remarque quasi unanime :
–
Les enfants n'écrivent pas sur le blog, on
aimerait connaître leurs émotions, comprendre leur regard.....
–
Leur réponse sic dixit : « Ben ils
nous demandent rien à nous, c'est toujours à toi et on les voit jamais sur le
blog, sinon, nous on répondrait ! »
Alors à vos plumes en direct mes amis ! Et merci à tous
du fond du cœur, on vous aime !
Freemouss team